Alors qu’Emmanuel Macron a été réélu lors de l’élection présidentielle, quels sont les changements auxquels devront s’attendre les automobilistes ? L’association "40 millions d’automobilistes" fait le point sur les projets du Président de la République pour son prochain quinquennat.
Il faut dire que durant son premier mandat, le Président de la République a multiplié les mesures impopulaires allant à l’encontre des conducteurs : baisse de la limitation de vitesse à 80km/h sur les routes du réseau secondaire sans séparateur central, instauration des Zones à Faibles Émissions, mise en place du malus au poids, alourdissement des taxes sur les carburants - provoquant la crise des Gilets Jaunes -, renforcement de l’arsenal répressif par la mise en place de nouveaux radars… Les exemples ne manquent pas.
Ce qui laisse tout à craindre pour les 40 millions de Français se déplaçant en voiture quant aux politiques de mobilité et de sécurité routière qui vont être menées durant le prochain quinquennat. Mais c’est avant tout la continuité des projets entamés entre 2017 et 2022 qui doit être redoutée.
Emmanuel Macron a annoncé sa volonté d’en finir avec la voiture à motorisation thermique d’ici 2035, avec toutefois une clause de "revoyure" en 2028. Objectif : favoriser le renouvellement du parc automobile au profit de l’électrique. Seuls les véhicules hybrides passeront à travers les mailles du filet, puisque leur circulation et leur vente seront maintenues après 2035.
De fait, il va falloir s’attendre à ce que tout soit fait pour restreindre et taxer les automobilistes circulant avec une voiture diesel ou essence. On pense notamment à la poursuite de la mise en place des ZFE, selon le calendrier adopté en 2021. Ainsi, d’ici 2025, toutes les grandes et moyennes agglomérations de plus de 150000 habitants banniront de la circulation les véhicules appartenant aux catégories Crit’Air 3,4, 5 et non classés.
Des mesures d’accompagnement sont toutefois prévues pour aider les Français dans cette transition, notamment avec la création d’un "leasing social" avec des véhicules électriques à partir de 100€ par mois, et la prolongation du bonus de 6000€ pour l’achat d’un véhicule électrique.
Douche froide au lendemain de l’élection présidentielle : la remise gouvernementale de 18 centimes sur les carburants prendra définitivement fin le 31 juillet prochain, comme l’a confirmé Bruno Le Maire, et ce quelle que soit la situation économique à cette date. Celle-ci devrait être remplacée par une autre aide "plus ciblée", et donc forcément moins avantageuse pour les automobilistes.
En outre, Emmanuel Macron prévoit de faire évoluer le barème des indemnités kilométriques.
Enfin, les taxes sur l’achat d’un véhicule pourraient aussi être revues à la hausse ; on pense notamment au malus au poids, qui, à l’image du système de “bonus-malus”, pourrait être régulièrement alourdi.
Elles ne sont pas au programme… Et pour cause, beaucoup trop polémiques, elles n’auraient pas pu être présentées par le candidat. Pourtant, elles peuvent rapidement revenir sur le tapis.
On pense notamment à ces mesures "reportées" pour ne pas renforcer le climat de tension avec les usagers de la route : la baisse de la limitation de vitesse 110 km/h sur les autoroutes par exemple, ou encore le contrôle technique 2 roues.