Alors que de nombreux pays européens sont passés au cours des dernières années sous la barre symbolique des 30 tués sur les routes par million d’habitants (20 en Norvège, 27 en Suisse, 28 au Royaume-Uni, 29 en Irlande, 30 au Danemark…), la France sombre peu à peu dans les limbes du classement pour échouer en 2019 à la 15ème place, sur 28 pays européens. Cette année-là, l’Hexagone et ses Outre-mer dénombraient en effet 3498 morts dans un accident de la route, soit 49 tués par million d’habitants. Un constat catastrophique, qui s’explique en grande partie par l’incapacité du Gouvernement à élaborer une politique cohérente et efficace de prévention des risques routiers. Obnubilée par le facteur « vitesse » et le déploiement d’un arsenal répressif toujours plus massif, l’Institution gouvernementale en manque complétement son objectif – réduire la mortalité routière – et n’est plus que le gestionnaire d’un parc particulièrement lucratif de radars en tous genres. Comment alors redonner ses lettres de noblesse à une cause qui devrait non pas s’attirer les foudres des usagers tant elle a été dévoyée, mais au contraire recueillir l’assentiment de tous pour servir, enfin, l’intérêt général et non plus les caisses de l’État ? Pour l’association « 40 millions d’automobilistes », il faut changer totalement de logiciel. La « vitesse » – seul cheval de bataille de la moribonde Sécurité routière et unique fer de lance d’associations prétendant représenter les victimes d’accidents de la route – n’est pas le seul facteur déterminant dans la lutte contre l’insécurité routière. C’est ce qu’aura finalement démontré la désastreuse expérimentation des 80 km/h, puisqu’il faut bien y voir du positif…
Espérons alors que cet acte manqué constituera le point de départ d’une nouvelle politique de sécurité routière, basée sur l’idée communément partagée ailleurs en Europe que chaque accident de la route résulte d’un ensemble de facteurs et non d’une seule cause, ce qui impose de prendre en compte chacun de ces facteurs plutôt que de se focaliser sur un seul.
Parmi ces facteurs, l’association « 40 millions d’automobilistes » entend lutter prioritairement contre la conduite sous l’emprise de l’alcool et des stupéfiants, constatée en 2018 dans respectivement 30 % et 23 % des accidents mortels, la moitié de ces derniers impliquant également une alcoolémie supérieure à 0,5g/L du conducteur responsable.
Reflet d’une société toujours plus communicante et connectée, le téléphone portable est désormais omniprésent dans les habitacles et n’est pas sans danger pour les usagers de la route. Pour une conduite sécuritaire, toute l’attention de l’automobiliste doit être portée sur la route. Or, le téléphone portable utilisé en marge de la conduite fait office de distracteur, perturbe la réception d’informations dans l’environnement et retarde la prise de décision. On estime ainsi qu’en 2018, en France, 11 % des accidents mortels de la route impliquaient l’usage du téléphone au volant.
Ajoutés à cela la nécessité de lutter contre la dégradation lente mais constante des infrastructures routières, contre la recrudescence, depuis la fin du confinement lié à la COVID-19, des comportements dangereux (grands excès de vitesse, dépassements dangereux, conduite sans permis et sans assurance…) ou encore la prise en compte de l’émergence dans le paysage routier de nouveaux véhicules électriques individuels (trottinettes, gyroroues, gyropodes et autres hoverboards) qui obligent à repenser le partage de l’espace en ville, les combats à mener par notre association pour réduire les risques routiers et améliorer la sécurité quotidienne des usagers sont nombreux.
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