Un tout nouveau type de radar a fait son apparition en Espagne : les radars "anti-freinage". Faut-il craindre leur arrivée en France ? Oui, pour l'association "40 millions d'automobilistes".
En cours de déploiement en Espagne, les radars anti-freinage sont installés principalement sur les routes du réseau secondaire espagnol. Il s’agit de radars mobiles capables de détecter et verbaliser les véhicules qui freinent juste avant de passer devant un radar fixe de vitesse, puis réaccélèrent une fois l’appareil de contrôle dépassé.
Évidemment, étant donné la propension du Gouvernement français à adopter toute sorte de mesures répressives à l’encontre des automobilistes – et en particulier lorsqu’il s’agit de traquer le moindre dépassement de la vitesse maximale autorisée – il y a fort à parier que ces radars anti-freinage fleuriront bientôt sur nos routes.
Pour l’association "40 millions d’automobilistes", l’ajout de tout nouveau radar serait une nouvelle provocation envers les usagers de la route, qui rejettent déjà en bloc la politique menée par la Sécurité routière, et ne permettrait en aucun cas de réduire l’accidentalité routière. Il faut dire que le parc français dénombre déjà près de 4700 radars, avec l’efficacité qu’on lui connaît en matière de verbalisation massive.
Le ministère de l’Intérieur a récemment révélé que près de 6 excès de vitesse verbalisés sur 10 n’étaient en réalité que de tous petits dépassements de la limitation, inférieurs à 5km/h. Ce chiffre est scandaleux, parce qu’il signifie que la grande majorité des contraventions à la vitesse sont prises à l’encontre d’automobilistes raisonnables et responsables, qui n’ont pas cherché sciemment à enfreindre la loi et surtout, n’ont pas fait montre d’un comportement dangereux ou accidentogène sur la route. Pour l'association "40 millions d'automobilistes", se dire alors que, malgré cela, le Gouvernement pourrait poursuivre dans cette voie en installant de nouveaux radars automatiques toujours plus perfectionnés pour traquer le plus petit écart de conduite est tout à fait révoltant.
Il faut savoir que l’Espagne n’applique pas de sanction sur le permis de conduire pour les dépassements inférieurs à 30km/h, contrairement aux automobilistes français, qui sont matraqués à la fois à grands coups d’amendes et de retraits de points dès le moindre kilomètre/heure de trop…
Pour autant, le fait que les sanctions appliquées en France soient plus lourdes ne rend pas nos statistiques de sécurité routière meilleures, loin de là : alors que l’Espagne se classe à la 7ème place des pays de l’Union européenne en matière d’accidentologie routière avec 29 tués par million d’habitants, la France est 13ème, avec 39 décès sur les routes par million d’habitants. C’est une preuve supplémentaire – s’il en fallait – qu’il est urgent et impératif de changer de logiciel en matière de sécurité routière.