Conformément au programme électoral de son maire écologiste Grégory Doucet, la limitation de vitesse à Lyon sera abaissée de 50 à 30 km/h sur 84 % de la voirie contre 37 % jusqu’alors. L’association "40 millions d’automobilistes" dénonce une mesure inefficace en matière d’amélioration de la qualité de l’air et de la sécurité routière.
Sous couvert de réduire l’accidentalité routière et d’améliorer la qualité de vie des habitants, la vitesse maximale autorisée dans les rues lyonnaises passera donc dès demain à 30 km/h. La Ville suit ainsi l’exemple de bien d’autres avant elle (Paris, Grenoble, Lille, Nantes…) ; pourtant, à ce jour, rien ne permet de démontrer l’efficacité de cette mesure hautement pénalisante pour les usagers motorisés.
L’exemple le plus flagrant de l’inutilité de la mesure d’abaissement généralisé de la vitesse en ville est sûrement Paris : depuis le 30 août 2021 – date d’entrée en vigueur de la réduction de la vitesse dans la capitale – les vitesses moyennes constatées n’ont pas évolué sur la voirie concernée (à peine 1 km/h de moins, selon une étude Coyote 2021). La preuve qu’il ne suffit pas de remplacer un chiffre par un autre sur un panneau pour que cela fonctionne. Tout ce qu’on arrive à faire dans ce cas, c’est placer dans l’illégalité et verbaliser injustement de nombreux usagers, parce qu’ils auront roulé 1 ou 2 km/h au-dessus de la vitesse maximale autorisée, sans pour autant être plus dangereux
Pour "40 millions d'automobilistes", il s'agit d'une mesure prise pour plaire à un électorat ultra-urbain et anti-voiture ; rappelons que 72 % des Français s'opposent à la baisse de la limitation de vitesse à 30 km/h en ville, selon un sondage CSA pour CNews (juillet 2021).
À Lyon, cela s’inscrit dans la suite logique de la politique d’immobilité mise en place sans concertation par le maire EELV depuis son arrivée à l’Hôtel de Ville, et qui consiste principalement à bouter hors du centre-ville les véhicules motorisés pour attribuer arbitrairement tout l’espace aux piétons, vélos et autres trottinettes, sans se soucier des besoins réels de ses administrés.
Réduire la limitation de vitesse à 30 km/h dans la majorité des rues lyonnaises participe encore davantage à réduire l’accès à la mobilité pour les automobilistes. En outre, la mesure devrait être étendue dans les prochains mois à une partie des 59 communes appartenant à la Métropole du Grand Lyon.