Aujourd’hui, Anne Hidalgo, maire de Paris, et Jean-Paul Huchon, président de la région Île-de-France, ont demandé la mise en place de la circulation alternée dans la capitale pour la journée de demain. Après un week-end exceptionnellement doux et ensoleillé, l’organisme de prévisions de la qualité de l’air Prév’Air annonce un épisode de pollution aux particules fines pour ce lundi de rentrée scolaire. L’association "40 millions d’automobilistes" juge inutile et scandaleuse la demande de mise en œuvre de la circulation alternée, le pic devant en effet se résorber de lui-même dès demain.
Températures douces, ensoleillement et vent faible venant du nord : les conditions météorologiques de cette fin de mois d’octobre 2015 ont été favorables à la stagnation des particules fines (PM10) dans l’atmosphère. Ce scénario est courant en cette saison et est dû principalement à la conjonction de ces phénomènes météo.
Mais quelques personnes malhonnêtes d’esprit continuent à prétendre que l’automobile est la seule responsable de tous les maux et profitent de ces épisodes pour mettre en œuvre leur politique de rejet de la voiture, au détriment des Franciliens, qui n’ont d’autre choix que d’utiliser leur véhicule pour aller travailler.
De plus, cette fois encore, il est facile de prédire que le pic de particules n’aura lieu qu’aujourd’hui et qu’il ne sera plus, dès mardi, qu’un lointain souvenir. Prév’Air publie quotidiennement des cartes prévisionnelles de la qualité de l’air. La mairie de Paris sait très bien les lire, mais n’interprète et ne conserve que ce qui l’arrange, en l’occurrence le dépassement du seuil d’information pour les PM10.
En regardant ces cartes, on constate que d’une part, cet épisode est dû au transport de poussières en suspension provenant des pays nordiques par les vents et, d’autre part, parce que les conditions météo se dégraderont mardi avec l’arrivée de pluies et de vents plus forts venant du sud-est, il se résorbera de lui-même dès demain.
La déclaration de Ségolène Royal, ministre de l’Écologie et des Transports, est à ce sujet parfaitement démagogique : au lieu d’une réponse en demi-teinte avec un "si la pic de pollution continue...", il aurait été plus honnête d’opposer à Anne Hidalgo un "non" ferme, étant donné que la fin du pic pour mardi ne fait aucun doute.