Les 8 et 9 décembre 2015, l’association "40 millions d’automobilistes", première association nationale de défense de l’intérêt général des automobilistes, se rendait à Grenoble pour rencontrer les principaux acteurs de la mobilité en Isère et débattre des enjeux locaux liés au projet de généralisation de la limitation de vitesse à 30km/h dans 43 communes de Grenoble-Alpes-Métropole et de l’opposition du maire Eric Piolle à l’élargissement de l’A480. À cette occasion, tous les usagers isérois de la route étaient appelés à donner leur avis via le Grand Référendum mis en ligne par l’association.
Preuve de l’intérêt des Grenoblois pour les problématiques liées à leur mobilité, le Grand Référendum a enregistré près de 21000 participations. Les questions portaient sur des projets d’aménagements routiers et de mesures développés par la municipalité grenobloise et la Métro (généralisation du 30 km/h en ville, élargissement de l’A480, suppression des espaces de stationnement sur voirie, mise en place de la vignette écologique...).
"40 millions d'automobilistes" a fait ce que M. Piolle aurait dû faire avant nous : recueillir l’opinion de ses administrés. Et manifestement, ceux-ci ne le soutiennent pas sur sa politique de mobilité. Les réponses apportées par les Isérois au Grand Référendum montrent en effet que 70% des usagers s’opposent à la généralisation de la limitation de vitesse à 30 km/h, qui doit rester pour eux une "exception" pour mieux identifier les zones réellement dangereuses (écoles, zones piétonnes...). De la même façon, 65% des participants pensent que cette généralisation ne permettra pas de réduire l’accidentalité routière, tandis qu’ils sont 68% à estimer que cette mesure portera un coup de frein à leur mobilité au quotidien.
La démocratie nécessitait un sondage, le plus juste possible, pour que les habitants de l’agglomération puissent donner leur avis sur ces mesures qui leur ont été imposées, sans concertation préalable. Même si certains groupes mal intentionnés ont tenté de saboter cette démarche citoyenne, les résultats sont explicites et nous appelons aujourd’hui la municipalité à tenir compte de l’opinion des Grenoblois et à réétudier les modalités de mise en œuvre de leurs projets, en consultant les acteurs concernés