[Article publié initialement le 08/10/2015]
Depuis quelques jours, l’association "40 millions d’automobilistes" reçoit un très grand nombre d’appels d’automobilistes ayant l’intime conviction d’avoir été piégés par un radar situé sur l’A86 au niveau du tunnel de Drancy, en direction de Saint-Denis. Habituellement limitée à 90km/h, la vitesse maximale a été réduite à 70km/h pour cause de travaux.
Face au très grand nombre d’appels à l’aide reçus ces derniers jours, l’association "40 millions d’automobilistes" a sollicité hier, mercredi 07 octobre 2015, le Préfet de Seine-Saint-Denis pour obtenir de plus amples informations sur le dispositif de signalisation mis en place pour informer les usagers de l’axe de la vitesse maximale autorisée.
Les automobilistes qui contactent l’association sont unanimes : la signalisation indiquant une limitation de vitesse temporaire abaissée n’est pas visible et entraîne des excès de vitesse involontaires, sanctionnés par les flashs du radar situé une vingtaine de mètre après la sortie du tunnel.
Dans un courrier envoyé hier, "40 millions d’automobilistes" demande l’amnistie de tous les excès de vitesse de moins de 20km/h relevés depuis l’implantation du nouveau dispositif.
Pour l’association, ce n’est pas la première fois que ce genre d’incident se produit en France. En effet, en janvier 2013 un radar situé sur la RN 137 à Rennes flashé 8000 fois par jour. La vitesse maximale autorisée avait été abaissée de 20 km/h pour cause de travaux. "40 millions d’automobilistes" s’était saisi de cette affaire et avait obtenu l’amnistie le 29 janvier 2013.
C’est le constat évident d’un manque d’information. Si nous voulons faire respecter les règles, nous ne devons pas donner le sentiment aux automobilistes qu’ils ont été piégés. "40 millions d'automobilistes" compte sur le bon sens et la bienveillance du Préfet de Seine-Saint-Denis pour prendre une décision juste envers des automobilistes responsables qui ont été verbalisés en raison manque d’information.
[Mise à jour du 22/10/2015]
Le préfet demande l'indulgence dans l'affaire du radar de l'A86.
Le dossier des automobilistes piégés par le radar de l'A86 a été saisi par la Direction de la Sécurité et la Circulation routière (DSCR).
Dans l'attente d'une réponse à notre demande d'amnistie des PV, nous conseillons à ceux qui arrivent à échéance du délai de paiement de l'amende à son montant minoré de contester leur contravention. Pour ceux dont la date d'avis de contravention permet de patienter, nous conseillons d'attendre de nos nouvelles sur le dossier avant de prendre une décision.
[Mise à jour du 04/11/2015]
Malgré l'enquête menée auprès de la DRIEA (Direction régionale et interdépartementale de l’Equipement et de l’Aménagement d’Ile-de-France) et le fait que le Préfet ait reconnu dans le quotidien Le Parisien une augmentation anormale du nombre de flashs pour ce radar, c’est avec une grande déception que "40 millions d’automobilistes" apprend aujourd’hui le rejet de sa requête par le Centre national de Traitement des Infractions routières.
Pourtant, l'association avait bon espoir : notre demande était légitime dans la mesure où l’on ne peut contraindre les usagers de la route à appliquer une règle qui n’est pas clairement exposée.
De plus, il y avait eu des précédents : en janvier 2013, notre demande d’amnistie pour les milliers de contraventions du radar fou de Rennes avait été acceptée.