À l’issue du Comité interministériel pour la Sécurité routière (CISR) qui s’est tenu le 09 janvier 2017, le Premier ministre Édouard Philippe a annoncé l’abaissement généralisé de la limitation de vitesse de 90 à 80 km/h sur le réseau secondaire ; près de 400 000 km de routes sont concernés.
En validant cette mesure malgré l’hostilité des Français – interrogés à ce sujet avant l’annonce officielle, ils étaient 78% à se dire fermement opposés aux 80 km/h – le Premier ministre a cédé à des lobbies très influents, mais totalement déconnectés des réalités routières, qui ne font de la « sécurité routière » qu’avec des formules mathématiques archaïques qui ne prennent pas en compte un comportement induit des conducteurs face à une mesure incomprise.
Les automobilistes ont été nombreux à exprimer leur mécontentement à l’idée d’un abaissement généralisé de la vitesse sur les routes secondaires. Suite à l’allocution du Premier ministre, la mobilisation des Français s’est encore accrue puisque cette mesure concerne tous les usagers de la route : automobilistes, motards, chauffeurs routiers… La grande majorité d’entre eux ne la comprend pas et ne l’accepte pas car elle reflète la focalisation exclusive et typiquement française qui est faite en France sur le facteur « vitesse », au détriment de toutes les (nombreuses) autres causes d’accident, telles l’alcoolémie au volant, les stupéfiants, la dégradation de l’état des routes, l’hypovigilance…
Pour porter la voix des Français mécontents et organiser leur mobilisation, « 40 millions d’automobilistes », première association nationale de défense de l’intérêt général des automobilistes, et la Fédération française des Motards en Colère, représentant des usagers de deux et trois roues motorisés, ont donc décidé d’unir leurs forces.
Grâce à des actions menées aux quatre coins de la France, la FFMC et l’association « 40 millions d’automobilistes » permettent à tous les Français qui le souhaitent de se mobiliser, et espèrent que le Gouvernement entendra les revendications des usagers de la route et reviendra sur sa décision.
Des rassemblements entre usagers de la route sont ainsi organisés dans la plupart des départements pour recueillir l’opinion de tous et mettre sur pied des actions de mobilisation et des manifestations qui se sont tenues partout en France dès le mois de janvier 2018.
Pendant plusieurs mois, plus d’une centaine de lieux de rassemblement ont été proposés aux usagers pour se rassembler et manifester :