"Ne pas revenir en arrière" sur les ZFE : le déni de démocratie d'Emmanuel Macron

Alors que le mercredi 28 mai 2025 – jour de l’adoption par l’Assemblée nationale de l’article de loi portant abrogation des ZFE – marquait un tournant majeur pour la mobilité des Français, le Président de la République Emmanuel Macron, en visite hier dans une usine de fabrication de batteries électriques, a appelé à "ne pas revenir en arrière" sur cette mesure. L’association "40 millions d’automobilistes" rappelle au Président de la République que les Français ont déjà tranché sur le sujet. Le vote des députés qui s’est conclu par l’abrogation de la loi ZFE n’est que la traduction démocratique du rejet massif de cette mesure excluante, injuste et déconnectée des réalités économiques et sociales. 

Un déni de démocratie 

Le 28 mai dernier, les députés ont voté en faveur de la suppression des ZFE, une décision historique concrétisant 10 années de mobilisation acharnée par "40 millions d’automobilistes". Ce vote n’est pas une simple décision parlementaire, mais l’écho de la voix de millions d’automobilistes impactés par cette mesure socialement injuste. 

L’appel d’Emmanuel Macron à "ne pas revenir en arrière" et à "ne pas détricoter" la mesure est une insulte aux automobilistes et une tentative méprisable de bafouer la volonté de millions de Français. L’association "40 millions d'automobilistes" s’indigne : les Français ont tranché et ils ne veulent pas de ces ZFE qui sont une bombe sociale et un non-sens écologique. 

Dix ans de combat soutenu par des millions de citoyens 

Depuis 2015, "40 millions d’automobilistes" ne cesse de dénoncer les ZFE - ces "Zones à Forte Exclusion" - qui pénalisent les ménages les plus modestes. 

L'association rappelle l’ampleur des contraintes et entraves que constituent les ZFE pour les usagers de la route : un récent sondage Ipsos révélait que 80% des Français sont opposés aux ZFE. Parallèlement, l’enquête menée en mai dernier par notre association montre que 90% des automobilistes ne veulent pas de cette mesure, et que 66,5% de ceux qui sont concernés par les ZFE n’ont pas les moyens financiers de changer de véhicule. Ce vote est une avancée majeure, mais surtout une décision empreinte de bon sens. 

L’association poursuit son combat pour une mobilité juste et accessible 

Pour l’association, cette victoire n’est pas une conclusion, mais le point de départ d’un combat qui se poursuit : celui pour une mobilité accessible, équitable et respectueuse de tous les usagers de la route. 

"40 millions d'automobilistes" restera mobilisé pour défendre une mobilité libre et accessible à tous. Aucun Français ne doit être contraint dans sa vie quotidienne faute d’alternative crédible à sa voiture. Il est temps d'enterrer définitivement cette absurdité et de respecter la volonté des Français.

Les Français sont unanimes sur le sujet ; leurs élus parlementaires ont entendu et porté leur voix dans l’Hémicycle en votant la suppression des ZFE. Emmanuel Macron n’a aucune légitimité à refuser cette abrogation.

Écrit par 40MA Dernière modification le jeudi 05 juin 2025