Depuis quelques temps, plusieurs sociétés concessionnaires d’autoroutes ont installé des péages sans barrière - dits "en flux libre" - sur les portions autoroutières dont elles gèrent l’exploitation. Très répandu en Amérique – et notamment aux Etats-Unis - le péage en flux libre a pour but de fluidifier le trafic, gagner du temps, de la tranquillité d’esprit mais aussi de réduire l’impact environnemental. Comment cela fonctionne ? Comment payer un péage en flux libre ? L'association "40 millions d'automobilistes" vous explique tout.
Les barrières de péage traditionnelles, bien connues de tous, obligent les automobilistes à s'arrêter en cours de route. Elles sont souvent source d'anxiété pour les usagers, en raison de l'afflux de véhicules et des ralentissements conséquents. Ces arrêts systématiques entraînent une perte de temps et une augmentation significative des émissions de CO2.
Le péage en flux libre remplace les barrières de péage classique par des portiques qui enjambent l'autoroute et enregistrent le passage des véhicules grâce à leurs plaques d‘immatriculation et calculent le montant total à payer par l‘usager, une fois le trajet entier réalisé. Concrètement, des caméras et des capteurs intelligents détectent et identifient les plaques d’immatriculation des véhicules ou le badge de télépéage apposé sur le pare-brise et peuvent ainsi calculer le montant du péage en fonction de la catégorie du véhicule (voiture, poids lourd, moto) et du trajet réalisé.
Dans la nuit du 18 au 19 juin 2024, l’A14 passera au péage en flux libre et également l'A13, reliant Paris à Caen, à partir de décembre 2024.
Les conducteurs disposent de deux options pour effectuer le paiement du péage en flux libre.
Il est désormais possible de créer un compte sur www.sanef.com pour enregistrer l’immatriculation de son véhicule et sa carte bancaire, préalablementà la réalisation d‘un trajet autoroutier. Grâce à ces informations, le compte bancaire de l‘automobiliste sera débité automatiquement du montant correspondant à son trajet suite à chaque passage à un péage en flux libre sur l'axe Paris-Normandie (A13-A14).
Le badge télépéage sera lui aussi toujours adapté pour le paiement du péage en flux libre. Celui-ci doit cependant être bien positionné sur le pare-brise afin d‘être correctement détecté par les portiques.
Il est possible de régler le péage en flux libre sur le site www.sanef.com, simplement en renseignant le numéro d'immatriculation du véhicule concerné. Il est également possible de se rendre chez un buraliste agréé Nirio pour s’acquitter du paiement. Il suffit de renseigner son numéro d’immatriculation pour accéder au paiement par carte bancaire ou en espèces.
Il est cependant impératif de régler dans les 72 heures ! Une fois ce délai dépassé, un avis de paiement, incluant une majoration de 90€ sur le prix du péage, sera envoyé si le trajet n'est pas régularisé dans les 2 mois (si le paiement est effectué dans les 15 jours, l’indemnité forfaitaire est minorée à 10€ + prix du péage dû). Si aucun paiement, au-delà de 2 mois, n‘a été effectué dans les 70 jours, les automobilistes recevront une amende majorée de classe IV d‘un montant de 375€, appliquée et recouvrée par les services de l’Etat (Officier du Ministère Public) .
S’il s’agit d’un premier non-paiement d’un péage en flux libre, vous recevrez - uniquement pour cette première fois - un courrier de rappel qui vous précisera le montant à régler et les modalités de paiement.
"40 millions d’automobilistes" salue l’arrivée de cette technologie sur les autoroutes françaises. Pour l'association, il s'agit d'une très bonne nouvelle pour les automobilistes : au-delà du gain de temps que représente le péage en flux libre, cette mesure supprimera la situation anxiogène que représente actuellement l’arrivée au péage à barrières. D’un point de vue environnemental, on ne peut aussi qu’approuver cette mesure, puisque moins d’arrêts et de ralentissements au niveau des portiques de péage signifient aussi moins de consommation de carburant et donc moins d'émissions de CO2 dans l'atmosphère.
L'association souligne toutefois que la seule condition pour que le péage en flux libre fonctionne et qu’il soit bien accepté par les usagers, est que les automobilistes en soient correctement informés.