Prix des carburants : les Français asphyxiés, le Gouvernement refuse d'agir

Alors que les prix des carburants atteignent des sommets en cette rentrée 2023 – en moyenne 1,85€ le litre de gazole et 1,92€ celui de SP95 ; la barre symbolique des 2€/L est même franchie dans de nombreuses stations-services – les automobilistes, asphyxiés, appellent à l’aide. Mais si certaines personnalités politiques relayent leur cri et qu’une partie des distributeurs met en place des mécanismes pour alléger un peu la facture, l’État, quant à lui, reste désespérément sourd. "40 millions d’automobilistes" dénonce l’immobilisme du Gouvernement et la cupidité de l’État, qui refusent de mettre en oeuvre les mesures qui permettraient de soulager le budget des Français.

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Prix des carburants : les Français appellent à l’aide, l’État se bouche les oreilles 

Alors que les automobilistes doivent de nouveau faire face à une flambée des prix à la pompe, ceux-ci ayant retrouvé les niveaux délirants avec lesquels ils avaient fleurté il y a un an, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a refusé l'idée d'appliquer à nouveau une ristourne sur le prix des carburants (au nom de la "cohérence budgétaire" et de la lutte contre le dérèglement climatique).

Les distributeurs mènent des opérations à prix coûtant, Total Energies applique un plafond pour limiter l’envolée des prix, les élus se font l’écho des appels à l’aide des consommateurs asphyxiés, pris en étau dans cet engrenage. Toute la société se serre les coudes pour faire face à l’inflation généralisée, et le seul acteur qui pourrait prendre des décisions réellement impactantes regarde ailleurs et refuse de lever le petit doigt.

"40 millions d’automobilistes" dénonce l’immobilisme de l’État dans le dossier des prix des carburants : une insulte aux Français, qui ont besoin de leur véhicule pour aller travailler, faire leurs courses, emmener leurs enfants à l’école…

[Mise à jour du 07 septembre 2023]

Invité ce jeudi 7 septembre 2023 dans l’émission Télématin (France 2), le ministre chargé des Transports Clément Beaune a confirmé au micro de Thomas Sotto que l’État ne remettrait pas la main au portefeuille pour venir en aide aux automobilistes accablés par les prix des carburants routiers.

Une réforme de la fiscalité des carburants est indispensable 

Des solutions existent pourtant pour soulager les Français, qui croulent sous les taxes aujourd’hui plus que jamais, puisque la fiscalité sur les carburants vendus à la pompe vient encore alourdir le coût qui augmente avec le prix du baril. L’association rappelle en effet qu’avec le système de double imposition appliquée par l’État français – la TICPE fixe (0,59cts€/L de gazole et 0,68 cts€/L de SP 95) et la TVA à 20%, qui s’applique aussi sur la TICPE – plus le prix du carburant augmente, plus l’État s’enrichit. 

C'est pourquoi "40 millions d'automobilistes" réitère son appel à réformer profondément la fiscalité sur les carburants routiers, pour faire baisser nettement et durablement les prix à la pompe, et ainsi redonner du pouvoir d’achat aux usagers de la route. 

Rappelons que grâce à la hausse des prix des carburants, l’État a engendré davantage de recettes fiscales que prévu. Il s’agirait donc seulement de consentir à rendre une partie de ce trop-perçu aux Français : la seule mesure qui permettrait de faire revenir durablement les prix des carburants à des niveaux acceptables pour les usagers, c’est une réforme de la fiscalité sur les carburants, et en particulier une baisse de la TVA à 5,5%, qui est le taux appliqué pour les produits de première nécessité, ce qui est littéralement le cas des carburants routiers.

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Écrit par 40MA Dernière modification le jeudi 07 septembre 2023