Dans le cadre de l’adoption du Projet de Loi de Finances pour 2021, le Sénat a voté un assouplissement de l’évolution du barème du bonus-malus écologique pour les années à venir : celui-ci propose en effet un étalement sur 5 ans de la hausse du malus, qui pourrait être adopté si les membres de l’Assemblée nationale rejoignaient la décision de leurs collègues sénateurs.
L’association "40 millions d’automobilistes", bien que fermement opposée aux taxes de plus en plus nombreuses qui pèsent sur l’automobiliste et en particulier à l’aggravation annuelle du bonus-malus écologique, estime cependant que la position défendue par le Sénat est la plus raisonnable de celles émises à ce jour par les Pouvoirs publics.
Selon cet amendemant, le seuil de déclenchement du malus écologique serait ainsi abaissé progressivement au cours des 5 prochaines années, à raison de 3g de CO2 par an : 135g en 2021, 132g en 2022, 129g en 2023, 126g en 2024 et enfin 123g en 2025.
C’est difficile à croire, mais le système du bonus-malus écologique, à son origine, était avantageux pour l’automobiliste !
Il constituait une véritable incitation à l’achat de véhicules vertueux grâce aux subventions versées par l’État, tandis qu’il n’est plus perçu aujourd’hui que comme une taxe injuste, tant il a été dévoyé au fil des années et ne sert plus désormais qu’à sanctionner l’achat d’un véhicule.
Les conséquences sur le parc automobile sont désastreuses : pour la première fois depuis bien longtemps, on constate une augmentation des ventes de voitures d’occasion de plus de 15 ans ; donc des véhicules anciens et polluants. Cela traduit un vrai malaise économique.