Le président écologiste de la Métropole du Grand Lyon envisage d’interdire la circulation de tous les véhicules à motorisation diesel dans la capitale des Gaules en 2025. Il compte pour cela accélérer radicalement la mise en place de la Zone à faibles Émissions (ZFE) qui sévira dans l’ensemble de la métropole lyonnaise à partir de 2021.
L’association "40 millions d’automobilistes" dénonce une surenchère écologiste via des mesures purement idéologiques, à l’heure où les organes de dépollution des véhicules thermiques n’ont jamais été si performants et où la fiscalité écologique imposée par le Gouvernement aggrave la précarité des ménages les plus modestes.
Ce discours de bienséance est de plus en plus relayé et diffusé. Pourtant, leurs décisions sont complètement déconnectées de toute réalité scientifique, économique et sociale.
Pire : derrière cette apparente bien-pensance, c’est en fait une ségrégation des populations par l’argent qui se profile. Car interdire la circulation aux voitures anciennes et à celles jugées polluantes, c’est interdire l’accès des villes aux foyers les plus modestes, qui n’ont ni les moyens d’acheter un véhicule électrique ou thermique récent, ni d’habiter en centre-ville. Doit-on cautionner le clivage les gens en fonction de leurs moyens financiers ?
En septembre dernier, le "Rapport sur l’impact environnemental du budget de l’État" publié par le ministère de l’Économie démontrait d’ailleurs que le poids de la fiscalité verte était 3 fois plus important pour les 20 % de Français les moins riches comparé aux 20 % les plus aisés.
L’interdiction des véhicules diesel, une mesure d’autant plus aberrante qu’elle serait aujourd’hui parfaitement inefficace d’un point de vue environnemental. Un rapport de l’ADEME de mai 2018 conclut que les filtres à particules – ces éléments polluants néfastes pour la santé sur lesquels s’appuient les écologistes pour justifier leurs décisions discriminatoires – qui équipaient déjà près de 60 % du parc de véhicules diesel particuliers en 2016, ‘permettent d’éliminer au moins 95 % en masse et 97,5 % en nombre des particules de plus de 0,023 micromètres’ (100 fois plus petites que les PM2.5 incriminés dans les argumentaires écologistes) émises par les moteurs diesel.