Record battu en 2011, douze millions de points ont été retirés aux automobilistes. Face à la multiplication des contrôles routiers et à l’extension du système de contrôle automatisé des infractions, il devient difficile de conserver les douze points affectés au permis de conduire. Chaque point étant précieux, quelques règles et astuces peuvent donc permettre d’éviter l’annulation pour défaut de points du permis de conduire.
L’entrée en vigueur de la loi LOPSSI II du 14 mars 2011 a assoupli les délais pour obtenir la reconstitution totale et partielle du capital de points Cependant, en parallèle, ce texte a renforcé la répression de certaines infractions réduisant ainsi en une peau de chagrin les possibilités de voir son permis affecté de la totalité de ses points dans un délai plus court.
L’article L 223-6 du CR prévoit que le permis de conduire est affecté du nombre maximal de points lorsque le titulaire du permis de conduire n’a pas commis, dans un délai de 2 ans, une nouvelle infraction entraînant un retrait de points.
Toutefois, le délai reste de 3 ans lorsque la dernière infraction ayant entraîné un retrait de points est un délit ou une contravention de la 4ème ou 5ème classe.
Concrètement, le délai de 2 ans n’est donc applicable que si votre dernière infraction devenue définitive est un excès de vitesse inférieur à 20 km/h (pour une vitesse maximale autorisée de plus de 50 km/h), ou un changement de direction sans avertissement préalable.
Il peut être parfois judicieux de contester la dernière infraction entraînant un retrait de points si l’automobiliste approche de la date à laquelle il doit récupérer ses 12 points…
Attention : le point de départ du délai de 2 ans court à compter de la date du paiement de la dernière amende forfaitaire, de l'émission du titre exécutoire de la dernière amende forfaitaire majorée, de l'exécution de la dernière composition pénale ou encore de la dernière condamnation définitive.
Par ailleurs, l’automobiliste qui commet une infraction entraînant la perte d’un point (excès de vitesse inférieur à 20km/h ; chevauchement de ligne continue), ce point est réattribué dans un délai de 6 mois, si aucune nouvelle infraction ayant donné lieu à un retrait de point n’a été commise dans cette intervalle.
Depuis le 14 mars 2011, l’automobiliste a désormais la possibilité de réaliser chaque année un stage de récupération de points lui permettant de récupérer 4 points sur son permis de conduire.
Pour éviter ou reculer l’échéance de la perte de points, la personne verbalisée, a aussi la possibilité de contester le PV, constatant l’infraction susceptible d’entraîner un retrait de points, auprès des instances compétentes.
Cela peut s’avérer utile si le titulaire du permis a un capital de points trop faible pour couvrir le retrait de points lié à cette infraction et qu’il ne peut pas réaliser de stage de récupération de points avant plusieurs mois.
Pour maîtriser son solde de points, il est également conseillé de le consulter régulièrement soit, en se procurant un relevé d’information intégral en Préfecture, soit sur le site internet du Gouvernement au moyen de codes d’accès communiqués par le même établissement.
L’automobiliste, qui pense malheureusement être informé de la perte de chacun de ses points par un courrier du ministère de l’Intérieur, se leurre et risque d’être surpris en recevant la décision d’annulation de son permis dite 48 SI.