Une directive du Parlement européen et du Conseil de l'Union européenne permet de faciliter l’échange transfrontalier d’informations concernant les infractions en matière de sécurité routière. En clair, certains États membres de l’Union européenne peuvent s’échanger les coordonnées des titulaires des certificats d’immatriculation afin de leur adresser les avis de contravention en lien avec les infractions qu’ils auraient commises ; un automobiliste italien qui commet un excès de vitesse en France mesuré au moyen d’un radar automatique peut donc recevoir à son domicile un avis de contravention de l’État français. En sens inverse, un automobiliste français se verra opposer les mêmes règles s’il commet une infraction dans un des pays faisant partie de l'accord.
20 pays pratiquent l’échange transfrontalier d’informations avec la France. Il s’agit de l’Allemagne, l’Autriche, la Belgique, le Danemark, l’Espagne, l’Estonie, la Hongrie, l'Irlande, l’Italie, la Lettonie, la Lituanie, le Luxembourg, les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal, la République Tchèque, la Roumanie, la Slovaquie et la Suède. Un accord bilatéral spécifique existe aussi entre la France et la Suisse.
D'après la directive (UE) 2015/413 du 11 mars 2015 facilitant l'échange transfrontalier d'informations concernant les infractions en matière de sécurité routière, seules 8 infractions sont concernées :
• Excès de vitesse ;
• Défaut de port de la ceinture de sécurité ;
• Franchissement d'un feu rouge ;
• Conduite en état d'ébriété ;
• Conduite sous l'influence de stupéfiants ;
• Défaut du port du casque ;
• Circulation sur une voie interdite ;
• Usage illicite d'un téléphone portable ou tout autre appareil de communication en conduisant un véhicule.
Ces poursuites mettent uniquement à mal les finances des contrevenants français, et non leur capital de points. Le montant des amendes dont ils doivent s'acquitter est celui qui est pratiqué dans le pays où l'infraction a été commise : le règlement peut être demandé immédiatement. En outre, la rétention ou la suspension du permis peut être ordonnée, de même que l'immobilisation ou la mise en fourrière du véhicule.