Accident de Villeneuve-d'Ascq : alcool et stupéfiants à l'origine du drame

Hier, dimanche 21 mai 2023, un dramatique accident de la route est survenu aux abords de la commune de Villeneuve-d’Ascq : 4 personnes – dont 3 jeunes policiers – ont été tuées et 2 autres grièvement blessées par un véhicule arrivant à contre-sens sur une route départementale. L'association "40 millions d'automobilistes" demande plus de prévention et de répression contre la conduite sous emprises.

Lutter davantage contre l'alcool et les stupéfiants au volant

L’association "40 millions d’automobilistes" adresse ses sincères condoléances et son soutien aux familles des victimes. 

Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin s’est rendu sur place ce lundi matin pour rendre hommage aux victimes. L’enquête diligentée pour déterminer les causes du drame a d’ores et déjà révélé que le conducteur de la voiture incriminée conduisant sous l’emprise de l’alcool et des stupéfiants. 

"40 millions d’automobilistes" – qui milite depuis de nombreuses années pour plus de prévention des comportements dangereux sur la route et plus de sévérité à l’encontre des usagers qui conduisent en ayant consommé de l’alcool ou des produits stupéfiants – soutient le ministre de l’Intérieur, qui a déjà fait part de sa volonté de lutter contre ces conduites addictives. L’association demande au gouvernement de se saisir sans délai de cette problématique et de mettre en oeuvre un plan d’actions à la fois préventives, répressives et judiciaires pour que ce genre d’accident ne vienne plus endeuiller nos routes. 

Chaque année, en France, près de 700 jeunes de moins de 25 ans perdent la vie dans un accident de la route. Une alcoolémie excessive est constatée dans 1 accident mortel sur 4 impliquant un jeune âgé de 18 à 25 ans et la consommation de stupéfiants dans 23% des cas.

Le mélange alcool/drogue multiplie par 29 le risque d’avoir un accident mortel

Les morts qui surviennent lors d’accidents de la route sont toujours violentes et injustes. Mais il y a accident et accident… Et lorsqu’une personne cause la mort d’autres parce qu’elle conduisait en état d’alcoolémie élevée et/ou en ayant consommé des produits stupéfiants, il est intolérable pour les familles des victimes d’entendre parler d’un "accident" de la route. Car ce n’en est pas un ; c’est le fait de commettre volontairement un délit qui a mené au drame, et il faut que les mesures de répression et de sanction mises en oeuvre soient à la hauteur de la gravité du geste. Ce qui n’est pas le cas actuellement, et qui fait que ces comportements à hauts risques sont encore trop fréquents sur les routes françaises.

"40 millions d’automobilistes" demande des campagnes de prévention plus nombreuses, avec des messages impactants, de façon à rendre socialement inacceptable la conduite sous l’emprise de l’alcool et des stupéfiants. Nous estimons aussi qu’il est indispensable de renforcer les contrôles routiers ; plus ils seront nombreux, plus cela sera dissuasif. Enfin, l'association juge nécessaire que les sanctions prises à l’encontre des conducteurs qui s’adonnent à ces comportements soient particulièrement sévères et exemplaires, et que des mesures permettant de lutter contre la récidive soient mises en oeuvre, car c’est aussi un des principaux écueils de la politique actuelle. Il est vital que le ministre de l’Intérieur entende sur ces points le discours des familles des victimes et des associations qui les soutiennent, comme l’Association Antoine Alléno, qui s’exprimait à ce sujet il y a quelques jours à peine.