Alors que les Zones à Faibles Émissions sont appelées à se développer dans 45 grandes et moyennes métropoles françaises d'ici 2024, en interdisant à la circulation les véhicules Crit'Air 3, 4, 5 et non classés, et que la grogne ne cesse de monter contre la mesure, le Gouvernement annonce officiellement la vidéo verbalisation dans les ZFE afin de sanctionner automatiquement les automobilistes circulant à bord d'un véhicule non-admis.
Pour rappel, tous les véhicules classés avec des vignettes Crit’Air 3, 4, 5 et non classés ne pourront plus entrer et circuler dans 45 métropoles françaises au plus tard pour le 31 décembre 2024. Cela correspond aux véhicules suivants :
• La vignette Crit’Air 5 correspond aux véhicules Diesel immatriculés pour la première fois entre le 1er janvier 1997 et le 31 décembre 2000 inclus,
• La vignette Crit’Air 4 correspond aux véhicules Diesel immatriculés pour la première fois entre le 1er janvier 2001 et le 31 décembre 2005 inclus,
• La vignette Crit’Air 3 correspond aux véhicules Diesel immatriculés pour la première fois entre le 1er janvier 2006 et le 31 décembre 2010 inclus et les véhicules Essence entre le 1er novembre 1997 et le 31 décembre 2005 inclus.
Alors que la moitié des Français ne pourront plus accéder aux métropoles de 150000 habitants, "40 millions d’automobilistes" alerte sur la grogne qui ne cesse de monter.
Mais le Gouvernement fait la sourde oreille : Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique, a annoncé que circuler dans une ZFE avec le mauvais véhicule sera sanctionné d'ici le second semestre 2024, au moyen de la vidéo-verbalisation.
Quant aux Ministre délégué aux transports Clément Beaune, il déclarait : "Il faut faire le maximum pour que le contrôle sanction automatisé soit développé le plus rapidement possible". Et alors qu'il annonçait dans un premier temps une amende de classe 4 (soit 135€ pour le non-respect de l’interdiction de rentrer dans une ZFE), il s'est dans un second temps corrigé en parlant d'une amende de classe 3 à 68€… Affligeant : le Gouvernement ne connait son dossier, alors qu'on parle d'une mesure qui va bannir de la circulation la moitié des automobilistes… Mais il a trouvé le moyen de renflouer les caisses de l'État sur le dos de ceux qui n'ont pas les moyens de troquer leur ancien véhicule par un modèle plus récent, au nom de l'écologie !
L'association met en garde le Gouvernement sur le ras-le-bol qui gagne les Français au fur et à mesure que les ZFE se déploient, tout comme l’association l’avait fait avant la crise des Gilets jaunes…
Porte-parole des automobilistes, l'association "40 millions d'automobilistes" se bat sans relâche pour que cela ne se produise pas : "Comment le Gouvernement peut-il penser une seule seconde que l'on va interdire à la moitié des Français de circuler, et que cela va bien se passer ?". En interdisant de circuler aux foyers n'ayant pas les moyens de remplacer leur voiture par un véhicule plus récent ou électrique, l'État est en train de refaire de la voiture un symbole social de richesse : la mobilité va devenir un luxe que seules les classes supérieures pourront s’offrir. Fini les déplacements pour les classes moyenne et modeste !
Quant à ceux qui ont la chance de posséder une voiture qui ne sera pas concernée par l’interdiction de circuler en ZFE, ils ont tous dans leur entourage quelqu'un qui sera touché : un jeune étudiant, un proche habitant dans une agglomération de plus de 150000 habitants, qui ne pourra ni se rendre dans les ZFE ni les traverser…
"40 millions d’automobilistes" demande à ce que l’association soit entendue d’urgence par Clément Beaune Ministre délégué aux transports et Christophe Béchu Ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires.
N'attendons pas 2024 que les verbalisation tombent pour se mobiliser contre le système actuel des Zones à Faibles Émissions. L'association "40 millions d'automobilistes" alerte depuis 2019 sur ces ZFE : faites-barrage à nos côtés dès maintenant en signant notre pétition pour que les véhicules qui passent avec succès le contrôle technique ne soient pas concernés par les interdictions de circulation :