Fin du télétravail pour de nombreux Français et flambée des prix des carburants : un cocktail explosif qui risque de raviver les mouvements sociaux que la France a connus fin 2018. L’association "40 millions d’automobilistes" appelle le Gouvernement à agir rapidement pour éviter une nouvelle crise.
Quand on pense "prix des carburants", difficile de ne pas se remémorer la crise des Gilets jaunes, ce mouvement né à l’automne 2018 du ras-le-bol populaire contre la hausse continue des prix des carburants routiers. Face au mécontentement général, le Gouvernement renonçait alors à la nouvelle augmentation de la taxe carbone qui était prévue pour l’année 2019 et qui aurait provoqué un renchérissement du prix du gazole (+6,5 cts€/L) et de l’essence (+2,9 cts€/L).
Mais la rentrée 2021 s’annonce de nouveau douloureuse pour le portefeuille des automobilistes français : alors que télétravail est appelé à retrouver une place plus mesurée dans l’organisation du travail, la reprise économique entamée à l’échelle internationale est propice à une nouvelle augmentation des cours du pétrole. Ainsi, le prix du litre d’essence ou de gazole pourrait très vite atteindre 2€, un seuil symbolique qui risque de se traduire dans les prochains mois par une nouvelle crise sociale d’ampleur.
Selon les calculs de l’association "40 millions d’automobilistes", les Français devront ajouter 400€ à leur budget carburant cette année, par rapport à l’an dernier.
Face à cette situation alarmante, l’association "40 millions d’automobilistes" appelle à un geste gouvernemental pour éviter une nouvelle crise sociale.
Le confinement nous a appris que la mobilité était l’un des biens les plus précieux des Français. Alors que cela soit par le biais d’une baisse de la TICPE (au niveau des minima imposés par l’Union européenne) ou de la TVA (à 5,5%, considérant que les carburants routiers sont des produits de première nécessité), il est essentiel que les automobilistes soient soulagés d’une partie des taxes qui pèsent sur le prix des carburants.