Ce mercredi 14 septembre 2022, l'association "40 millions d'automobilistes" a été auditionnée à l'Assemblée Nationale dans le cadre de la mise en place extrêmement complexe des Zones à Faibles Émissions.
Ces dernières semaines, la mise en place des ZFE a provoqué des tensions déjà palpables dans des villes comme Rouen, Reims, Marseille ou encore Toulouse, alors que les campagnes de verbalisation n'ont pas encore débuté et que les restrictions de circulation les plus sévères sont à venir.
Beaucoup d'automobilistes n'ont pas encore pris conscience de l'ampleur des restrictions de circulation qui vont bannir de 45 métropoles françaises tous les véhicules Crit'Air 3, 4, 5 et non classés. La majorité des automobilistes pensent que leur véhicule correctement entretenu ne sera pas touché par cette exclusion et, pire encore, la majorité des Français n'ont pas encore perçu la portée géographique des Zones à Faibles Émissions ; les ZFE ne touchent pas uniquement des grandes villes mais des métropoles entières incluant dans leur périmètre un nombre important de petites communes.
L'association "40 millions d'automobilistes" alerte sur une bombe à retardement sociale qui va conduire progressivement à l'interdiction de circulation de plus de la moitié des Français.
Cet après-midi, lors d'une audition capitale à l’Assemblée Nationale, Philippe Nozière, président de "40 millions d'automobilistes" et Pierre Chasseray, délégué général, ont défendu la solution de l'association afin de sortir de l'impasse sociale vers laquelle nous nous dirigeons dans le cadre de la loi ZFE-m.
À ce jour, la mesure des Zones à Faibles Émissions perd toute crédibilité dans le fait que les véhicules interdits de circuler sont aussi, pour certains, des véhicules qui ont passé avec succès le contrôle antipollution du contrôle technique ! Ainsi, l'association propose qu'une dérogation de circulation soit accordée à tous les véhicules ayant passé avec le succès le contrôle technique, qui a été renforcé en 2019 par un volet "antipollution".
Pour "40 millions d'automobilistes", les Zones à Faibles émissions répondent davantage de l'idéologie que du pragmatisme. Il n'y a rien d'écologique dans le fait de contraindre un automobiliste à changer son véhicule alors qu'il est parfaitement entretenu !
Par ailleurs, n'oublions pas que les gilets jaunes sont nés d'une menace d'augmentation de la fiscalité des carburants de 3 petits centimes. Comment l’État peut-il penser qu'en interdisant 7 véhicules sur 10 de circuler, aucun mouvement social ne se déclenchera ?
La proposition de l'association permet donc de concilier intérêts écologiques tout en préservant la mobilité de ceux qui entretiennent correctement leur auto. Pour la soutenir et lui donner davantage de poids, mobilisez-vous sur la pétition de "40 millions d'automobilistes" :