Réélu à la Présidence de la République, Emmanuel Macron a nommé sa Première Ministre, Elisabeth Borne. Autrefois Ministre des Transports, puis Ministre de la Transition écologique et finalement Ministre du Travail durant le précédent quinquennat, l’édile n’avait pas manqué de faire part de sa volonté, "à titre personnel", de voir la limitation de vitesse sur autoroute abaissée à 110 km/h. Un débat qui risque grandement de refaire surface, et contre lequel les automobilistes doivent se préparer à se mobiliser.
Tantôt pour la sécurité routière, tantôt pour l’environnement, tous les prétextes sont bons pour imposer aux Français des baisses des limitations de vitesse dont ils ne veulent pas. Et l’abaissement de la vitesse maximale autorisée sur les autoroutes ne fait pas exception.
Il y a tout juste 2 ans, c’était la Convention citoyenne pour le Climat qui remettait le débat sur le tapis : les 150 membres de la commission (finalement tout sauf représentatifs des Français) votaient la mesure afin de la soumettre au Président de la République.
L’association "40 millions d’automobilistes" réagissait alors immédiatement, en mobilisant les Français et en alertant les media. L’occasion, pour BFMTV, d’interroger Élisabeth Borne sur le sujet, qui ne manquait alors pas de se prononcer favorablement à la mesure.
Face au tollé provoqué par l’annonce, Emmanuel Macron coupait l’herbe sous le pied de la Convention et mettait un "joker" sur la proposition, refusant un nouveau souffle de contestation, 2 ans à peine après la polémique des 80 km/h ; selon différents sondages menés, 3/4 des Français s’opposaient en effet aux 110 km/h sur les autoroutes.
Mais alors, faut-il craindre que le débat sur les 110 km/h sur autoroute ne refasse surface ? Pour "40 millions d’automobilistes", oui, et les automobilistes doivent s’y préparer.
Souvenez-vous de la baisse de la limitation de vitesse à 80 km/h sur le réseau secondaire : un pur produit d’Édouard Philippe, alors Premier Ministre. Cela avait commencé de façon insidieuse, l’ancien premier ministre se prononçant dans un premier temps favorable à la mesure, à titre personnel également, avant de l’imposer aux Français, contre vents et marées : un premier déclencheur de la crise des Gilets Jaunes.
Et il faut dire qu’il y a 2 ans, le "joker" d’Emmanuel Macron sur les 110 km/h sur autoroute tenait finalement à sa volonté de ne pas provoquer une nouvelle vague de contestation pendant son quinquennat. Mais entre-temps, de l’eau a coulé sous les ponts.
En nommant Élisabeth Borne, le Président de la République ne pouvait pas ignorer cette volonté de la Première Ministre. Reste à savoir s’il lui laissera la même marge de manœuvre qu’avec Édouard Philippe.
"40 millions d’automobilistes" se tient sur le pied de guerre pour contester avec la même fermeté qu’il y a 2 ans cette baisse de la limitation de vitesse à 110 km/h sur les autoroutes. Quant aux automobilistes, ils doivent s’y préparer pour y faire face avec autant de détermination.
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[Mise à jour du 21/05/2022]
La déclaration faite par la Élisabeth Borne à l'occasion de la Convention citoyenne pour le Climat a très vite fait débat, à tel point qu'elle a dû s'en expliquer au JT de TF1 ce vendredi 20 mai.
La Première Ministre a ainsi assuré que la mesure n'était pas d'actualité. Face au risque de contestation que pourrait provoquer la baisse de la limitation de vitesse à 110 km/h sur autoroute, c'est un rétropédalage qui s'imposait !
L'édile assure ses propos ont été sortis de leur contexte, bien que son soutien à la proposition de la CC ait été clairement énoncé. Quoi qu'il en soit, les usagers de la route peuvent être rassurés... Pour le moment !